Année milésienne

L'année milésienne est celle d'un calendrier solaire dont l'unité de base est le jour. Elle comprend donc 365 ou 366 jours.  Les 366 jours de l'année longue sont répartis en douze mois: les mois impairs ont 30 jours, les mois pairs en ont 31. L'année comprend six bimestres égaux, de 61 jours chacun. Pour former l'année cave, de 365 jours, on retire le dernier jour du dernier mois.

Les noms des mois sont forgés, dans toute langue, à partir de leur numéro d'ordre et de la lettre "m". Ils sont notés 1m à 12m.

Les mois se groupent par trois pour former des trimestres civils, correspondant aux saisons moyennes des régions tempérés. Chaque trimestre dure 91 ou 92 jours. Les saisons astronomiques, délimitées par les solstices et équinoxes, sont de longueurs inégales, 88 à 95 jours. La longueur respective des saisons vraies évolue lentement au cours du temps, en suivant le cycle de précession des équinoxes de 26.000 ans. Actuellement, l'automne et l'hiver sont plus courts que le printemps et l'été. Deux calendriers solaires réputés, le calendrier persan et le calendrier indien moderne, cherchent à coller à cette situation: les mois de printemps et d'été comptent 31 jours, et les autres mois seulement 30. Dans quelques millénaires, ces calendriers ne représenteront plus les saisons aussi finement. Le calendrier milésien, lui, continuera de représenter les saisons de manière certes imparfaite, mais constante.

L'année milésienne se divise aussi en trois quadrimestres de 122 ou 121 jours. Le quadrimestre de 121 jours est le dernier quadrimestre d'une année cave.

On peut enfin découper une année milésienne en deux semestres de 183 jours. Le second semestre est ramené à 182 jours chaque année cave.

En définitive, les groupes de mois sont toujours de même nombre de jours, à un jour près.

Outre l'organisation en mois des 365 ou 366 jours, tout calendrier solaire se définit par la règle d'intercalation, c'est-à-dire par la définition de ses années longues, et par l'année d'origine.

Nous commençons par donner les règles pratiques, avant d'exposer une définition astronomique. Dans ce qui suit, le calendrier grégorien désigne aussi sa version "proleptique", c'est-à-dire rétropolée avant sa promulgation.

l est possible de définir l'origine du calendrier milésien et sa règle d'intercalation sans référence au calendrier grégorien.

Le jour origine du calendrier milésien, "jour 0", veille du 1er 1m 000 à midi UTC, correspondant au jour julien 1 721 049. Le premier jour, "jour 1", 1er 1m 000, est le jour julien 1 721 050, et ainsi de suite.

L'origine du calendrier milésien peut être définie de manière astronomique.

La règle d'intercalation est définie ainsi:

Notez bien qu'une année longue n'est pas bissextile, et qu'une année bissextile est aussi une année cave.

Il est possible de désigner les années par rapport à une autre origine que ci-dessus. Il faut alors préciser l'ère, qui correspond à un écart fixe par rapport à l'ère chrétienne, ère par défaut du calendrier milésien.

A titre d'exemples:

Même ramenées à une ère alternative, les années commencent toujours le 1er 1m. En d'autres termes, le décompte utilisé par le calendrier japonais impérial est autorisé: une nouvelle ère peut commencer n'importe quand dans l'année, mais le numéro d'année change au 1er 1m, et non à la date anniversaire de la nouvelle ère. En revanche un décompte semblable à celui utilisé en Thaïlande jusqu'en 1941, où l'année changeait de numéro le 1er avril et non au début de l'année, n'est pas autorisé.

Pour éviter toute ambiguïté avec un quantième, une année écrite en chiffres utilise toujours au moins trois chiffres, avec des "0" en préfixe si nécessaire.

Pour désigner les années antérieures à l'ère de référence, le calendrier milésien utilise toujours un décompte algébrique. L'année précédant l'an 001 est l'an 000. Les années antérieures sont notées -001, -002 etc. On peut toutefois admettre la notation -1, -2 etc. qui n'est pas ambiguë.

La norme ISO 8601 définit le calendrier grégorien proleptique pour désigner de manière universelle toute date, y compris celles antérieures à 1582 où ce calendrier a été promulgué. Selon cette norme, le comptage des années est algébrique, et donc l'année antérieure à l'année 1 est l'année 0.

En revanche les historiens utilisent le calendrier julien proleptique pour désigner toutes les dates antérieures au 15 octobre 1582, premier jour du calendrier grégorien. Ils utilisent l'ère chrétienne définie par Denys le Petit vers 525. Et surtout ils utilisent un décompte rétrograde. L'année qui précède l'an 1 est l'année 1 avant Jésus-Christ. Pour éviter toute ambiguïté, il ne faut jamais utiliser le signe "-" pour désigner une année en décompte rétrograde. On voit malheureusement de nombreuses erreurs dans des documents de vulgarisation historique, et même dans certains musées.